Alors que le 18 décembre 2002, une centaine de manifestants, devant le ministère de la santé montraient leur détermination pour que soient tenus les engagements réitérés du ministère de la Santé et du conseil d’administration de l’APHP, pour la pérennité du service de pédiatrie d’Avicenne, accompagnés par un concert par des musiciens professionnels.
Une délégation du comité de vigilance, dont le professeur Guérin, Président de l’Association de défense de la déontologie et des droits du malade, était reçue par Le professeur Guy Nicolas, représentant du Ministre et de mme Revel, représentante de la Direction des Hôpitaux. Durant cet entretien, M. le PR Nicolas a affirmé formellement que l’existence de l’unité d’oncologie pédiatrique n’était nullement menacée et que le Docteur Nicole Delepine en resterait la responsable médicale. Celui- ci précisait que le Dr Delepine serait reçue par la nouvelle directrice de l’APHP rapidement. De fait, des contacts ont été pris, mais à ce jour aucune disposition pratique n’a été mise en place :
 Le nombre de lits ouverts est toujours réduit à cinq, ne permettant pas un accueil correct des patients déjà pris en charge. Aucun nouveau patient n’est accepté par la direction. Aucune nouvelle infirmière n’a été affectée de jour, malgré les nombreuses candidatures, deux seraient en formation. ( Un infirmier de nuit venant d’un autre hôpital a été affecté).
Des malades sont toujours en attente de soins dans l’unité : Orlane attend depuis trois mois une prise en charge hospitalière, malgré plus de 5000 signatures et le soutien de nombreux députés et élus de divers groupes, un enfant de 11ans venant d’etre opéré et nécessitant une prise en charge péri-opératoire urgente risque d’etre refusé, d’autres consultants nécessitent également en urgence un traitement individualisé.
Des enfants de moins de douze ans déjà pris en charge se voient une nouvelle fois menacés d’être chassés d’Avicenne et transférés dans des services les ayant rejetés : Il s’agit de choses graves car il s’agit de leurs vies !
Jamais nous n’accepterons qu’il y ait des morts évitables ! jamais les milliers de citoyens de tous horizons de toute la France, tous ceux aux prises de position multiples en notre faveur, politiques, artistes, médecins, infirmières, tous personnels du milieu hospitalier, mais aussi de l’Education nationale et de nombreuses entreprises publiques ou privées, ne le supporteront pas!
Avicenne, philosophe et médecin iranien, persécuté en son temps pour son approche humaniste de la médecine et qui a donné son nom à l’ex Hôpital Franco-Musulman, devenu hôpital de l’Assistance publique, devra- t- il se retourner dans sa tombe ?
 Jamais les médecins, les familles, les patients et les milliers de personnes qui les soutiennent, n’accepteront que les malades soient abandonnés !