L’APHP bafoue les droits des patients et les loi, et invite les médecins qui respectent la loi à exercer ailleurs
Les parents grévistes parqués comme des animaux dans un zoo.
Jeudi 26 Juin 2014, à 16 h, les parents des enfants soignés dans l’unité d’oncologie pédiatrique de Garches ont commencé une grève de faim. Ils mènent cette action en réponse à la volonté de la direction de fermer ce service et en dépit des multiples démarches par les élus, les associations, les citoyens et des médecins auprès des instances dirigeantes.
A ce jour les parents grévistes ont été séquestrés la première nuit et mis à l’isolement la deuxième nuit.
Les parents grévistes sont isolés au sein de la chapelle de cet hôpital public, même les médecins n’ont pas le droit de leur rendre visite. La direction de l’hôpital bafoue les droits les plus élémentaires des citoyens.
L’APHP crée ses propres lois
En réponse à la grève de la faim, l’APHP a annoncé lors d'une conférence de presse le 27 juin 2014 que la fermeture était liée à des considérations protocolaires et de choix "académique" de l'APHP.
L'APHP attend que « les patients traités dans ses services pour des cancers le soient conformément aux recommandations de bonnes pratiques, établies par la Haute autorité de santé, l’Institut national du cancer et les sociétés savantes, et dans le cadre des autorités délivrées par les autorités de santé, ou, lorsqu’il s’agit d’essais thérapeutiques pour de nouveaux traitements, selon des protocoles évalués et placés sous le contrôle d’un comité éthique et d’une supervision scientifique. »
L’AP-HP hôpital public, dirigé par des fonctionnaires, et fonctionnant avec l’argent public, bafoue le droit et les lois et s’autorise, par ses "choix académiques" à :
- Ne pas respecter le code de santé publique
- Ne pas respecter les règles de la sécurité sociale
- Obliger les médecins à bafouer le serment d’Hippocrate
- Bafouer la directive européenne (directive 2001/20/CE sur la prédominance de l’intérêt du patient sur la recherche)
- Violer le code de Nuremberg
- Ne pas respecter les droits du patient en ne respectant pas le consentement éclairé qui prévoit qu’on propose ou qu’on informe le patient des traitements existants et conformes aux données acquises de la science avant de les entrer dans un essai (arrêt mercier)
- Ne pas respecter le principe de non-assistance à personne en danger
- Faire primer des recommandations sur les lois
L’APHP va encore plus loin en discriminant les traitements en fonction des patients
Et par la voix de M. HIRSCH son dirigeant, elle prétend appliquer une discrimination dans les traitements des enfants.
« Pour les parents concernés, nous assurerons la continuité des soins », « même lorsque les protocoles appliqués à ces enfants ne sont pas des protocoles standards », a assuré devant la presse vendredi le directeur de l’AP-HP, Martin Hirsch. source l'Agence France Presse
Ainsi , les enfants des grévistes pourraient être soignés avec les traitements existants qui fonctionnent alors que tous les autres futurs malades seraient enrôlés systématiquement dans les essais cliniques.
Cette situation est inacceptable!
Alors même que cette structure publique au service des citoyens et des patients, se doit d’être exemplaire, dans le strict respect des lois, elle prétend fonctionner en entreprise indépendante de toutes règles de fonctionnement des établissements de santé, proposant un projet d’entreprise et dont les avantages concurrentiels face aux centres anti-cancer est « d’avoir la possibilité de proposer des larges cohortes de malades pour les essais thérapeutiques » tout en faisant fi de la loi.
Alors même que le professeur Chevalier affirme que le service doit fermer car il n’applique pas les recommandations, il affirme en mars 2014 dans un éditorial du journal Pédiatrie Pratique, et sur la base d’une analyse des pratiques des pédiatres : « les pédiatres n’appliquent pas les recommandations car les recommandations ne sont pas bonnes »
La France, pays de droit, ne peut pas accepter qu’un établissement public, notamment le plus grand centre hospitalier de France, bafoue ses lois et sacrifie ses enfants au service d’une « politique de recherche » choisie par la direction d’un établissement public.
Nous demandons que M. HIRSCH relève immédiatement de leurs fonctions le Pr L. Capron, M. B. Chevalier et M. Cottelon qui prétendent prendre des décisions en marge du droit des citoyens.
Contacts Presse :
Carine Curtet
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