Cri d'Alarme lancé pour la petite ORLANE,
Et par les parents des Enfants, Adolescents et Jeunes Adultes soignés par
l'Unité d'Oncologie Pédiatrique de l'Hôpital AVICENNE à BOBIGNY.
Orlane, deux ans et demi, est atteinte d'une tumeur maligne gravissime qui semblait ne pouvoir être soignée que par l'ablation de tous les organes internes du bassin, lui interdisant ainsi toute vie normale ultérieure, notamment féminine.
Face à ce pronostic la responsable de l'Unité d'AVICENNE et son équipe, espéraient lui éviter cette extrémité mutilante par un traitement individualisé (qui consiste à soigner spécifiquement chaque tumeur en utilisant pour chaque malade les meilleures médications existantes et en les adaptant journellement selon l'état du malade et les réactions de la tumeur).
Malheureusement le Directeur de l'Hôpital s'oppose à son admission apparemment sous prétexte qu'il s'agit d'une enfant trop jeune pour un Hôpital d'adultes, mais en réalité en raison d'un objectif plus radical tendant à supprimer cette activité de pointe.
Cette Unité est à l'origine une équipe de l'Hôpital HEROLD transférée en 1989 comme "Service d'Oncologie Pédiatrique" dans le nouvel Hôpital Robert DEBRE, par décision spéciale du Directeur Général de l'époque à l'Assistance Publique/Hôpitaux de Paris (AP/HP), qui violait ainsi l'arrangement secret interdisant à l'AP/HP de créer des Services de traitement des enfants cancéreux, domaine réservé des Centres Anti-Cancéreux Privés du Sud Parisien.
Aussi après le départ de ce Directeur Général ce Service a fait l'objet d'un harcèlement continu tendant d'une part à obtenir du nouveau DG, puis de ses successeurs, sa suppression pure et simple et d'autre part à décourager ses dirigeants par toutes sortes de moyens allant de pressions sur les dirigeants de l'Hôpital pour qu'ils entravent son fonctionnement, jusqu'à faire courir des rumeurs injurieuses sur la compétence du Chef de Service et de son adjointe et bien d'autres encore.
Enfin, après dix ans de vicissitudes un artifice administratif a permis de faire voter cette suppression par le Conseil d'Administration de l'AP/HP, mais à la suite de la réaction énergique des parents d'enfants et de l'Association AMETIST, le Directeur Général actuel s'est vu obligé de maintenir cette activité mais en la transférant comme "Unité Fonctionnelle" dans un autre Hôpital.
On peut se demander qui a eu l'idée saugrenue d'effectuer ce transfert d'une équipe de Pédiatres Oncologues dans un Hôpital d'Adultes, mais outre la réduction insidieuse du nombre de lits et de moyens opérée à cette occasion, la limitation théorique des admissions aux malades de plus de 15 ans et 3 mois (sic) a permis aux acteurs du harcèlement de continuer leurs agissements avec ce nouvel argument
Avec le Directeur d'AVICENNE en fonction lors de la création de l'Unité les difficultés créées par ce contexte ont pu être surmontées plus ou moins facilement mais depuis son arrivée il apparaît clairement que le nouveau Directeur a repris à son compte l'objectif de suppression un moment ralenti par son prédécesseur et qu'à cet égard son zèle est sans défaut comme le prouvent les continuels refus d'admissions tels que celui de la petite Orlane, cas particulier faisant pourtant partie des dérogations jusque là admises même par le Directeur Général de l'AP/HP.
Monsieur le Directeur de l'Hôpital AVICENNE, quels que soient ceux qui vous contraignent et si puissants soient-ils, sachez que finalement vous resterez seul responsable face à votre conscience et éventuellement face à la Justice, des conséquences de vos initiatives intransigeantes et plus spécialement du sort dramatique de la petite ORLANE.